Recevoir un téléphone du directeur des Cerisiers pour brûler des cahiers. Bien qu’adulte et diplômé depuis des années, Jacques Reift a été surpris de voir ce numéro s'afficher sur son écran.

Depuis 2008, cet événement, alors organisé par l’ancien gérant de la Maison du village, au centre de Sauges, célèbre le dernier jour de l’école.

Les écolières et écoliers sont invités à regrouper leurs cahiers de cours et, afin de célébrer le début des vacances, à les balancer dans un grand feu de joie.

L’histoire raconte que le tonneau ayant servi de foyer pour la première édition n’a pas arrêté de brûler durant cinq jours.

Ce qui n’a pas été du goût de certains profs. «Vous comprenez, ils se donnent de la peine», expliquait le directeur à Jacques Reift. «Ils se sentent insulter.»

Sa demande: que les Cahiers au feu s’éteignent.

Résultat, cette manifestation temporaire est devenue un rendez-vous annuel incontournable.

Manque de pot pour le directeur, «Jack» détestait l’école. «Imaginez que vos élèves n’aient pas apprécié leur année? Imaginez que ce geste de jeter un cahier au feu soit libérateur?»