Blufunk – NI
Dandy. Nom masculin, utilisé pour parler d’un homme «qui affecte une suprême élégance dans sa toilette, ses manières, ses goûts», selon Le Larousse.
Qu’importe les articles que vous lirez sur Keziah Jones, ce mot lui sera assurément associé.
Toujours coiffé d’un chapeau – incliné légèrement sur le côté -, généralement accompagné d’une chemise «old school» bien «flashy», déboutonnée jusqu’au torse, sans parler de son comportement soigné et quelque peu nonchalant…
À vrai dire, «dandy» lui convient plutôt bien.
Si son apparence est reconnaissable entre mille, la musique de Keziah Jones l’est tout autant.
Natif de Lagos, le chanteur nigérian de 56 ans cultive un style musical à mi-chemin entre folk et blues depuis trois décennies. À tel point qui lui a donné un nom: «Blufunk».
Son premier album remonte en effet à 1992. L’auteur de «Rythm Is Love», «Beautiful Emilie» ou encore «Where’s Life?» n’est pas un hyperactif: son dernier album remonte à 2013.
Ce n’est pas une fin en soit, pour Keziah Jones. «Je me sens beaucoup plus reconnaissant ces dernières années, car je me rends compte de tout ce que j’ai fait et je n’y crois toujours pas vraiment (rires)», confiait-il au site en ligne Artistikrezo en mars 2023.
Au BeRock, les festivaliers auront l’opportunité de voir une légende de la musique. Une légende certes discrète et sincèrement humble, mais une légende tout de même.
«Je ne pensais pas pouvoir grandir et évoluer aussi longtemps dans ce milieu», disait-il encore. «Je suis profondément heureux de ce que j’ai pu faire durant toutes ces années.»